Après mon bilan de l’année pour ce qui est des animes, place maintenant au second volet de ce bilan avec une sélection de dix mangas qui ont marqués le plus mon année (de façon positive) pour différentes raison.

9782344014851-gSidonia no Kishi (Glenat 15/15)

Et on commence par une fin, la fin de l’excellent série de SF survivaliste, avec en prime des méchas, de Tsutomu Nihei. La série se conclue donc sur ce très sympathique et volumineux tome 15 ce qui en fait finalement une série à la fois assez développée mais aussi raisonnable en terme de longueur.

Comme j’y ai déjà consacré un article complet, je ne reviendrais pas en détail dessus outre que rappeler qu’il s’agit principalement de la lutte de Sidonia, ville-colonie humaine à la dérive depuis des siècles à la recherche d’une planète colonisable suite à la destruction de la Terre par une race alien : les Gaunas. Le souci est que les Gaunas continuent à assaillir régulièrement Sidonia, qui se défend tant bien que mal avec ses sentinelles (méchas). Un grand soin est apporté dans le titre à développer tout une ambiance et un univers technologique poussé et atypique.

Bref je suis triste.

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9782344013694-gMoyasimon (Glenat 13/13)

Deuxième évènement marquant en fin de parution qui m’attriste : la fin de Moyasimon, le manga de Masayuki Ishikawa mettant en scène Tadayasu Souemon Sawaki, étudiant capable de voir les micro-organismes à l’œil nu de façon caricaturale, et de ses amis du séminaire du professeur Itsuki au sein de l’université agricole de Tokyo. Il s’agit encore d’un titre dont j’ai déjà parlé mais c’était toujours un vrai plaisir de retrouver régulièrement les péripéties de nos héros, entrecoupés d’un nombre impressionnant de renseignements sur tout ce qui touche de près ou de loin à la fermentation. Si le titre savait être sérieux par moment, il parvenait pourtant toujours à rester drôle et léger.

Moyasimon me laissera de grand souvenirs : la rencontre avec le professeur et son Kiviak, le best trap maid ever, le trio fou Misata, Haruka et Kawahama, le voyage en France, le tome spécial bière…

En plus même si les tomes sont chers, le volume de texte à l’intérieur est imposant et il faudra un certain temps à vaincre chaque tome. Un titre que je prendrais plaisir à relire régulièrement.

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Pandora Hearts (Ki-Oon 24/24)pandora-hearts-tome-24-770388-264-432

Et jamais deux sans trois : encore une fin, mais cette fois une fin qui curieusement ne m’attriste pas (enfin si un peu dans le plot mais ce n’est pas le propos) non pas que je n’ai plus d’affection pour un des tous premiers mangas que j’ai acheté lors de ma première Japan Expo il me semble, un peu par hasard d’ailleurs en probablement influencé par la pub de l’époque.

Pour rappel Pandora Hearts est un manga de Jun Mochizuki, qui se déroule (comme un certain nombre de mangas d’ailleurs) dans une espèce d’Angleterre Victorienne fantastique avec de nombreuses inspirations directement tirées de l’univers de Lewis Carroll. Dans le royaume où se déroule Pandora Hearts, quatre puissantes familles ducales sont réunies au sein de l’organisation Pandora pour lutter contre les Chains, créatures venues du monde de l’Abysse dont ils essayent de contrôle l’entrée, qui nouent des contrats mortels avec des humains pour semer le malheur sur leur passage. Les membres de Pandora utilisent aussi des Chains mais grâce à un contrat particulier qui leur évite de sombrer dans l’Abysse après un certain temps contrairement aux contractant illégaux. Plongé dans l’Abysse lors de sa cérémonie de passage à l’âge adulte, Oz Vessalius rencontre une chain un peu atypique à l’aspect d’une adolescente du nom d’Alice.

Lorsqu’ils parviennent enfin à regagner le monde des humains, plusieurs années sont passées et Oz va se retrouvé plongé dans le drame et le mystère qui entoure l’Abysse, Pandora et la famille dissidente des Baskerville.

Rythmé, plutôt très joli et avec une atmosphère assez sombre, c’est aussi un titre qui se veut complexe, parfois trop et inutilement d’ailleurs mais que je recommande néanmoins.

perefct-world-2-akataPerfect World (Akata 2/En cours)

Ça suffit avec les fins de parution, intéressons-nous cette fois à quelques nouveautés de cette année qui m’ont marquées avec notamment Perfect World chez Akata. C’est une nouvelle fois un très beau titre josei que nous sort l’éditeur qui n’en est pas à son coup d’essai avec en toile de fond une romance traitant d’un sujet de société qu’on tend à occulter trop facilement : le handicap. Le plot en lui-même est assez simple : au cours d’un diner professionnel, Tsugumi qui travaille dans une entreprise de design, croise son grand amour de lycée, le beau Itsuki Hayukawa. Le hasard fait bien les choses…sauf que le jeune homme est désormais en fauteuil roulant suite à un accident.

Par une succession d’évènements, les deux anciens amis vont renouer des liens amicaux et ce faisant, la jeune femme va découvrir la terrible réalité de la vie avec un handicap. Pourtant, loin de la faire s’éloigner de lui, ces difficultés vont réveiller en elle ses anciens sentiments amoureux. Mais Itsuki lui n’est pas prêt à accepter ses sentiments, il lui parait inconcevable d’imposer ses difficultés à une autre personne et il est difficile d’accepter quelqu’un quand on ne parvient pas à s’accepter soi-même.

Un titre que je trouve touchant, prometteur et instructif et qui pourrait faire changer certains regards voire comportements de ceux qui auront la curiosité de le feuilleter.

Kasane : La voleuse de visage (Ki-Oon 5/En cours)kasane-5-ki-oon

Je dois bien avouer qu’avant toute chose c’est bel et bien les superbes et captivantes couvertures de ce titre qui m’ont tout de suite fait de l’œil, mais une fois rentré dans l’intrigue du titre je n’ai pas regretté une seconde d’avoir craqué pour ce titre très sombre voire un peu sordide.

Kasane c’est l’histoire d’une fillette, Kasane Fuchi, fille de la célèbre et superbe actrice Sukeyo Fuchi. Le souci c’est que la pauvre fille est en tout point hideuse, le trait de Matsuura Daruma rend d’ailleurs particulièrement bien cet aspect. Comme on peut s’y attendre Kasane est brimé par ses camarades, d’autant qu’après la mort de sa mère, elle est seule, prise en charge en théorie par sa tante mais seulement par intérêt financier. La seule chose que lui a finalement laissé sa mère c’est son rouge à lèvres…rouge à lèvres capable de voler le visage de la personne qu’elle embrasse pour un certain temps ! En l’utilisant, elle va se découvrir un don pour le jeu d’actrice au dépend d’une camarade et va y prendre gout. Commence alors une lente descente aux enfers pour Kasane qui compte bien se servir de cet objet pour changer de vie, mais ce faisant elle doit forcément nuire à quelqu’un : c’est ainsi qu’elle va s’enfoncer dans la tromperie, le mensonge et la gloire…alors que dans le même temps le passé caché de sa mère commence à refaire surface.

Au final un titre qui me tient en haleine et qui fait partie de ceux qu’on a du mal à imaginer finir autrement qu’en drame absolu.

hawkwood-6-dokiHawkwood (Doki-Doki 6/8)

Ceux qui me connaissent un peu le savent déjà, je suis un grand fan d’histoire que cela concerne les jeux-vidéos, les anime, les mangas et autres. En plus contrairement à certains je ne suis pas spécialement spécialisé sur une période précise et je m’intéresse autant à Hammurabi, Hannibal, Marc-Antoine, qu’à Jeanne d’Arc, Toyotomi Hideyoshi, Richelieu ou encore Wellington, Hindenburg ou Staline. Dans ma bibliothèque en manga on retrouve ainsi notamment Ad Astra et Cesare de chez Ki-Oon, mais cette année c’est de façon assez inattendue un titre de chez Doki-Doki qui est venu les rejoindre : Hawkwood. Le manga d’OHTSUKA Tommy s’inspire directement du personnage réel du même nom : John Hawkwood (1320-1394), un célèbre mercenaire anglais ayant officié durant plusieurs conflits notamment en Italie pour le compte de divers Etats au gré des payements et des alliances (Montferrat, Florence, Padoue, Rome, …) mais surtout pendant la guerre de Cent-Ans qui nous intéresse ici, où il combattit au service d’Edouard III d’Angleterre contre le royaume de France. Le vrai Hawkwood connu une longue carrière marquée par une gestion habile des affaires qui lui permit d’accumuler une grande fortune, mais aussi par une grande cruauté de ses troupes.

Le manga s’intéresse aux débuts de la carrière de John Hawkwood et de sa compagnie de mercenaires (Compagnie des Corbeaux Blancs), dans le premier tome d’ailleurs on y découvre le capitaine habile manipulateur et fin tacticien dans des conflits mineurs entre seigneurs locaux. Mais dès le tome deux c’est le début de l’invasion de la France via la Normandie par le Roi d’Angleterre Edouard III et son fils le Prince Noir. C’est ce dernier qui va engager Hawkwood comme force auxiliaire de son armée.

Au final Hawkwood c’est un titre vraiment intéressant sur la guerre à cette époque moyenâgeuse où on aborde tous les aspects de la guerre, les relations complexes entre vassaux, la désorganisation, les contraintes de ravitaillement, la guerre de siège…On retrouve une certaine similitude avec la première partie de Berserk à l’époque de la troupe du Faucon, sans la dimension fantastique qui finit par y apparaitre.

Un titre au final plus complexe qui n’y parait et qui retrace quelques heures sombres de l’histoire de France et sa longue rivalité avec l’Angleterre.

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Q : Mysteries (Kana 7/En cours)q-mysteriy-7-kana

Encore un titre dont j’ai déjà pas mal parlé, adaptation d’une série de roman. Cette fois on est en plein titre d’enquête, Q Mysteries met en scène les aventures d’une jeune femme, Riko Rinda qui est doté à la fois d’une sens de l’observation redoutable mais aussi d’un esprit logique remarquable. Elle tient un petit cabinet d’expertise qu’elle utilise principalement pour aider les gens plus que pour s’enrichir alors qu’elle aurait les capacités pour le faire. Sa rencontre avec un jeune journaliste du non de Yuta Ogasawara va changer sa vie en les impliquant malgré eux dans une énorme affaire de fausse monnaie qu’elle finira par résoudre. A partir de là, elle va se retrouver impliquée dans plusieurs affaires de grande ampleur où ses compétences seront mises à mal.

Contrefaçon d’articles de luxe, fausse monnaie, échange d’œuvre d’art,…, les cas traités dans Q sont nombreux et mettent en opposition le génie de la jeune femme avec celui de plusieurs escrocs de haut-vol. Le titre qui bénéficie d’un joli trait est vraiment prenant par la complexité des stratagèmes que Riko doit déjouer et contre lesquels elle doit d’y reprendre souvent à plusieurs fois pour en percer le mystère.

Un titre pour tous ceux qui aiment voir tomber des machinations pourtant complexes et parfaitement huilées.

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9782344014790-gAltaïr (Glénat 13/En Cours)

Un autre titre géostratégique que j’aime beaucoup et qui est entrée dans une nouvelle phase cette année. Altaïr c’est le récit des aventures de Mahmut Pacha, jeune général de l’état militaire de Türkiye, état fondé par des peuplades nomades et désormais très portée sur le commerce mais qui inspire toujours le respect par sa puissance. Le monde d’Altair rappelle un peu celui de Arslan Senki, ici on se retrouve donc avec de nombreux Etats parmi lesquels on retrouve donc la Türkiye inspirée de l’Empire Ottoman, l’Empire du Balthrain qui me fait penser à une version surpuissante du Saint-Empire où à l’Empire des Habsbourg de Charles Quint par sa taille et sa puissance, ou encore Venedik qui est une copie de Venise et de sa puissance flotte. De nombreux autres états plus petits où plus secondaire sont aussi présents et influent sur ce monde soigné et détaillé. Le Balthrain ne fait pas secret de ses ambitions expansionnistes portées par le ministre Louis…et l’état militaire fait son possible pour freiner ses ambitions.

Dans un première partie couvrant environ dix tomes on assiste à une vrai bras de fer de l’ombre entre Mahmut et Louis pour établir ou défaire les sphère d’influences à coup d’offensives commerciales, rebellions et trahisons, tout ce qui fait un bon titre géopolitique au final.

Mais après plusieurs revers, l’Empire a changé de tactique et a pris les devants en lançant une grande offensive terrestre et maritime contre tous les Etats autour de la mer du Centro. Le manga est donc dans une seconde phase qui narre une grande campagne militaire entre l’Empire et les alliés rassemblés autour de la Turkiye.

Complots, commerce, assassinats, guerre, innovations technologique et stratégies militaires, que demander de plus ?

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Yona, Princesse de l’Aube (14/En cours)99803

Terminons par un titre qui a toute mon affection dans un genre qui se fait rare de nos jours (le shojo d’aventure) et avec un trait que je trouve très rétro et qui me replonge dans l’ambiance de vieux titres du genre. Car oui si aujourd’hui shojo rime quasi-toujours avec romance, qui plus est scolaire, le shojo peut lui aussi s’exprimer au travers de grandes épopée, d’univers d’héroic fantasy et d’enjeux politiques majeurs. Et l’histoire de la princesse Yona dessinée par Mizuho Kusanagi c’est un peu tout ça à la fois, où comment une fragile et insouciante princesse de seize ans peut voir son petit monde de velours détruit en l’espace d’un instant alors que l’homme dont elle est amoureuse depuis sa plus tendre enfance assassine son père sous ses yeux pour prendre le trône.

Prenant la fuite avec son ami d’enfance le général Hak, surnommé la Foudre grâce à sa puissance et sa vitesse au combat, la jeune femme d’abord brisée, va se relever et prendre en main sa destinée et choisir de se battre pour son pays.

Elle va savoir s’entourer de compagnons aussi puissants que fiables pour tenter d’améliorer le quotidien des habitants de son royaume pendant que celui-ci voit sa géopolitique évoluer rapidement sous l’impulsion du nouveau roi.

Si le titre est classique par certains aspects, il est plus complexe qu’il n’y parait au final, notamment grâce au personnage du nouveau roi sur lequel il est bien difficile d’avoir un avis définitif.

Au final un titre soigné dans son univers, attachant et doté d’une héroïne aussi belle que forte qui remporte d’ailleurs mon prix de la waifu de l’année.

Article

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Bref récapitulatif de mes achats de l’année au final, avec pour la première fois Kana en tête et un très bonne performance de Doki-Doki qui se hisse en troisième place.

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La suite et fin très bientôt avec mon bilan jeu-vidéo de l’année.