Alerte de pavé de niveau rouge !

Certes l’aspect musical est souvent prononcé dans les animes japonais grâce à des OST de généralement de bonne qualité et quelques noms désormais connus et reconnus dans ce domaine comme Yoko Kanno, Yuki Kaijura et Hiroyuki Sawano mais aussi par le grand nombre d’opening et d’ending chantés et composés par des groupes à la variété et à la notoriété aussi varié que les production pour lesquelles ils sont réalisés. Mais parmi la diversité de la production on retrouve un certain nombre de titre dont le thème même tourne autour de la musique et/ou du chant qu’il s’agisse de la star Galactique de Macross Lynn Minmay, du groupe d’Idolm@aster ou de Love Live ou encore de musiciens comme Nodame et Chiaki de Nodame Cantabile ou Kaori et Arima de Shigatsu wa Kimi no Uso. C’est d’ailleurs une catégorie d’œuvre où la version anime apporte réellement une grosse valeur ajoutée par rapport au support original lorsqu’il s’agit du papier où la musique ne peut être retranscrite.lynn

En regardant ce qui se trouvait dans mon anime liste, j’ai remarqué qu’on pouvait d’ailleurs rassembler les différents titres « musicaux » que j’ai pu voir (et qui se trouve être mon troisième genre favori à ma grande surprise) par groupe de quatre franchises en trois catégories (qui peuvent se recouper un peu mais le choix est purement arbitraire). D’un côté les animes typé groupe d’idols dans un cadre japonais, de l’autre côté les animes à dimension instrumentale uniquement et pour finir la catégorie science-fiction avec une notion de pouvoir de la musique et du chant.

Les animes d’idols

Commençons donc par un genre qui s’est montré très populaire ces dernière années : les animes sur les groupes d’idols. Un bref rappel : le terme idol designe des jeunes (très jeunes) artistes (dans notre cas des chanteurs et particulièrement des chanteuses. La plupart du temps ces artistes se produisent dans des groupes qui sont globalement très populaires au Japon et même si les groupes peuvent rester célèbres durant de « longues » périodes (AKB48 et dérivés par exemple ou encore Morning Musume), les membres retournent en grande partie dans l’anonymat après quelques années de « gloire », seule une minorité parvenant à accéder à une vraie notoriété à titre personnel. Les activités et diverses problématiques lié aux idols japonaises sont d’ailleurs abordées en détails dans les deux première séries de cette catégorie aussi bien dans ces aspects positifs pour l’une que négatifs dans l’autre.

  • The Idolm@ster :
    Le chemin de la gloire

The Idolm@ster qui est pour moi l’archétype de l’anime d’idols est à la base un jeu vidéo, sorti en arcade en 2005 puis sur Xbox 360 en 2007 avant de se voir doter de déclinaisons et suites sur PSP,DS, PS3. A noter que le fait de sortir un tel titre (typiquement japonais) en exclusivité sur la console de Microsoft au Japon montrait d’ailleurs la volonté forte de la firme de Redmond de s’implanter au Japon à l’époque. Il s’agit d’un jeu de gestion d’idols, vous êtes placé en effet dans la peau du manager d’une petite société de production : 765 Production et votre rôle va être de choisir et de prendre en charge une des futures idols sous contrat de la société pour en faire une vraie star. Globalement le jeu est une succession de choix notamment pour tout ce qui a trait à l’entrainement de la chanteuse, son planning, sa tenue, etc…, et d’un autre côté de phases de QTE et de dialogues. Un dernière phase du jeu consiste en l’observation des résultats de tous vos efforts par la biais de performances live de votre favorite comme dans cet exemple :

Le jeu étant très populaire, c’est assez naturellement qu’en 2011 l’univers du jeu a été adapté en anime par un de studio les plus productifs de ces dernières années : A-1 Pictures. L’anime va suivre ainsi les 12 jeunes chanteuses de la 765 Production accompagnées de leur manager, de leur producteur et de la secrétaire, dans leur ascension depuis la seconde zone vers la gloire nationale. Avec 25 épisodes au programme et un film, on peut dire qu’on prend le temps de s’attacher aux différents personnages et d’y trouver sa (ou ses) favorite (Miki best girl !), chaque fille ayant des traits de caractères bien définis et assez marqués. On les vois évoluer au travers des entraînements, des concerts et autres programmes télé plus ou moins stupides et avec des emplois du temps de plus en plus complexe à gérer.
Même si cet anime traite du côté lumineux de l’idols, on se rend quand même compte des contraintes importantes qui peuvent peser sur des filles encore mineures ne serait-ce qu’en terme d’endurance physique et d’emploi du temps. Les doubleuses étant les même que pour le jeu, les phases de performance sur scène sont nombreuses et plutôt variées au cours de l’anime et sont globalement de très bonne facture et agréables à suivre.
Pour moi The Idolm@ster est la meilleure porte d’entrée en terme d’anime à l’univers des idols « classiques » , le travail technique est soigné, les personnages attachant et le format assez long pour quelques développement sans pour autant trainer trop en longueur.

Il est à noter que durant l’année 2015, A-1 Picture a adapté une autre partie de la saga Idolm@ster avec The Idolmaster Cinderella Girls là dans un format de 26 épisodes. A titre personnel j’ai beaucoup moins eu de feeling avec le casting de cette version aussi bien au niveau des filles que de l’encadrement donc à réserver à ceux qui ont vraiment fans du genre à mon avis.

  • Wake Up Girls !
    Le côté obscur

Cette fois point d’adaptation mais une série originale produite par les studio Ordet et Tatsunoko Production mettant en scène un petit groupe d’idols de seconde zone de la ville de Sendai. Wake Up Girls (ou WUG) se focalise sur l’activité d’une petite société de production de Sendai : Green Leaves Entertainement, la société produisait différents types d’artistes, mais elle est désormais sans clients et au bord de la faillite. La présidente excentrique émet alors l’idée de monter un groupe d’idols local pour sauver l’entreprise. C’est sur son seul employé : le manager Matsuda que va retomber le plus gros de la charge de travail et tant bien que mal ils vont parvenir à réunir sept adolescentes au sein du groupe qui va devenir WUG (WUG étant aussi le vrai nom du groupe d’idols qui réalise le doublage de la série au passage). Là encore le casting des personnage est assez varié, mais le traitement de la série n’a absolument rien à voir avec celui de The Idolm@ster : au programme boulot merdiques, soucis relationnels et de nombreuses difficultés à créer un groupe performant et homogène. Une des membres du petit groupe WUG est même une ancienne meneuse du plus grand groupe d’idol du Japon le I-1 Club qui a tout arrêté suite à des ennuis vis à vis de l’encadrement de celui-ci. Le I-1 est d’ailleurs régulièrement présent dans la seconde partie de l’anime permettant de bien mettre en avant ce qui se cache réellement derrière les visages souriants des jeunes femmes. Rivalité et vexation sont en effet les moteur de cette puissante structure… Le jeu en vaut-il vraiment la chandelle ?
WUG n’est clairement pas l’anime le plus divertissant sur le sujet, mais il arrive à mettre en avant de vrais problématique du milieu tout en parvenant globalement à rester positif et amusant.
La série de 2014 comporte 12 épisodes diffusés et disponible en France chez Crunchyroll, de même que la série humoristique dérivée Wake Up Grils Zoo ! La suite a par contre été diffusé sous forme de deux films Wake Up, Girls! Seishun no kage et Wake Up, Girls! Beyond the Bottom.

  • Love Live
    Le projet cross-média scolaire

Quand j’entends Sunrise, mon premier réflexe c’est de penser à de gros robots et à raison puisque le studio est un des plus gros pourvoyeurs du genre mécha depuis plusieurs décennies. Mais ces dernière années, Sunrise c’est aussi de l’idol avec Aikatsu et Love Live.

Love Live c’est avant tout un puissant projet cross-média impliquant le monde du jeu vidéo, de l’animation, du manga et de la musique. La franchise s’articule autour d’un groupe d’idols scolaires : les µ’s. Les filles membres de académie Otonokizaka en manque d’élèves, vont se réunir autour du projet fou de la meneuse Honoka afin de créer un groupe populaire et ainsi apporter le prestige nécessaire au recrutement de nouvelles élèves et donc à la survie de l’école (bah quoi c’est pas plus con que faire ça avec une équipe de panzer après tout). Les filles vont ainsi se retrouver à concourir pour le prestigieux Love Live, sorte de concours de popularité entre les groupes d’idols de différentes écoles dont le grand favori le renommé trio A-Rise.

Pour l’anime, ce qui fait que je l’apprécie moins que les deux titre précédents, tient au fait que le milieu scolaire est très présent de ce cas de figure : on rentre plus ou moins dans le contexte d’une énième club de lycée qui va tenter de gagner un prestigieux tournoi inter-lycées. Cette constatation mise à part, l’anime est de bonne facture et les personnages principaux bien que stéréotypés au possible (il faut ce qu’il faut pour fixer le client ma petite dame) sont plutôt tous attachants (non pas toi Nico, tu sors !). La série anime se divise en deux séries de 13 épisodes sortis en 2013 et 2014 et disponible chez Crunchyroll ainsi que d’un film sorti en 2015.
Globalement cela reste un très bon divertissement, les shows restent très agréables bien qu’un peu rare et force est de constater que le projet est un réussite aux vues de la popularité importante de la licence désormais.

  • Aikatsu !
    L’école des Idols

Une fois encore on retrouve un projet cross-média impliquant Bandai et notamment sa division anime Sunrise. Je vais parler moins en détail de cette dernière série d’idols pour la simple raison que je ne l’ai pas encore beaucoup avancée, notamment à cause de sa longueur. En effet, actuellement et sans compter les films, la série animée compte environ 175 épisodes avec une diffusion toujours en cours (débutée en 2012) ce qui est une preuve en soi de sa popularité et aussi la raison qui me pousse à mentionner ce titre.

Dans Aikatsu on suit l’arrivée Ichigo Hoshimiya au sein de l’académie Starlight avec sa meilleure amie Aoi Kiriya. L’académie a pour unique but de former des idols prodiguant aux élèves de nombreux cours adaptés et en leur faisant participer à tout un tas d’auditions diverses et variées. La « spécialité » du titre réside dans l’utilisation de cartes régissant le choix des accessoires de l’idols durant sa performance sur scène. Ainsi un des buts des élèves réside dans la collection et l’utilisation judicieuse de ces cartes en fonction du contexte (l’utilisation des cartes est aussi un paramètre important dans le développement des nombreux jeux lié à la licence).
Bien que déjà très longue, la franchise va se voir dotée d’une seconde série avec Aikatsu ! Stars ! Dès cette année.

Bon à titre personnel, outre la longueur impressionnante de la série, je suis aussi pas très fan ni du design particulier des personnages, ni des performances sur scène nettement en deçà des titres précédents à mes yeux.

La musique instrumentale

Si jusqu’à maintenant je n’avais jamais parlé du genre idol sur le blog, pour ce qui est du genre musique instrumentale c’est différent puisque j’ai déjà abordé à la fois Shigatsu wa Kimi no Uso et Hibike Euphonium dans des topics précédents ici et .

  • Shigatsu wa Kimi no Uso
    Le drame

Adapté du manga de Naoshi Arakawa comportant 11 tomes au Japon et publié en France chez Ki-Oon, la version anime est une de mes séries favorites de l’année 2014 (voire une de mes favorite tout court). D’ailleurs la réception du public a été très bonne dans l’ensemble comme peut en témoigner sa note moyenne de 8.94 (15éme position) sur le site MyAnimeList (même si on peut émettre quelque doute sur la pertinence de certaines notes).

Shigatsu c’est avant tout l’histoire émouvante d’une rencontre entre deux adolescents passionnés par la musique. D’un côté Arima Kosei, ancien prodige du piano extrêmement doué capable de reproduire à la perfection n’importe quelle partition. Malheureusement la maladie grave de sa mère qui finalement entraîna sa mort, dégrada fortement la relation entre elle et son fils à qui elle enseignait justement le piano. Traumatisé par la fin de vie de sa mère et sa mort, Arima fait un blocage psychologique sur la musique et a complètement abandonné le piano.
De l’autre Kaori Miyazono, jeune violoniste de talent et camarade de classe de Kosei. Contrairement à Kosei, la jeune fille est très expressive et pleine de joie de vivre ce qui se ressent notamment sur sa façon de jouer beaucoup plus atypique et libre que le respect absolu de la partition qu’appliquait Kosei sous la houlette de sa mère.
Suite à leur rencontre, le pianiste va tomber sous le charme de Kaori malgré le fait qu’elle sorte avec son meilleur ami et cette dernière va tout faire pour réveiller le musicien de talent qui sommeille toujours en lui. Progressivement il va retrouver du plaisir à jouer à nouveau du piano et va progressivement faire évoluer son style sous l’influence de la jeune femme. On va suivre sa reprise de contact avec le monde de la musique notamment via des concours où il va retrouver d’anciens rivaux, pendant que d’un autre côté on va en apprendre plus sur les secrets de Kaori.
La série qui fait 22 épisodes diffusé et disponibles chez Wakanim est vraiment exceptionnelle malgré quelques passages un peu long en milieu de série. La bande son est excellente avec de très beaux morceaux de piano et de violon notamment, alors que de son côté l’animation n’est pas en reste avec un travail de grande qualité du studio A-1 notamment au niveau des performances sur scène.
Probablement un titre dont je me souviendrais encore dans dix ans sans problème tant il fait partie de ces titres qui ont su m’émouvoir puisqu’il s’agit d’un des rares titres qui m’a vraiment fait pleurer et qui arrive encore à me tirer des larmes quand je revois certaines scènes *se mouche*.

 

  • Nodame Cantabile
    La comédie

Enchaînons sur un autre anime adapté un manga, cette fois le manga Nodame Cantabile de Tomoko Ninomiya comptant 23 tomes au Japon série terminée. En France le manga est publié chez Pika avec 20 tomes parus (la parution est lente à cause des faibles ventes). Là encore une fois il va être question de piano, mais pas seulement : en effet cette fois on passe la vitesse supérieure avec des orchestres complets.

Une fois de plus l’anime tourne autour de la rencontre entre deux personnages assez atypiques. Noda Megumi est une étudiante de piano dans la renommée école Momogaoka mais le souci pour elle s’est qu’elle est assez atypique et qu’elle a du mal à trouver un professeur capable de lui faire exprimer son potentiel. Désordonnée et exubérante (les mimiques qu’elle fait régulièrement ainsi que les cris qu’elle pousse sont un vrai spectacle à eux seuls), elle a néanmoins une mémoire impressionnante lui permettant de rejouer des morceaux de tête même après une seule audition, malgré une très bonne technique elle tend à ignorer les indications de la partition donnant des interprétations très libres qui tendent à agacer ses professeurs.
Elle tombe rapidement sous le charme du second personnage : Shinichi Chiaki, étudiant dans la même école et très doué aussi bien au violon qu’au piano. Malheureusement pour elle, ses sentiments ne sont pas du tout réciproques et en plus le jeune homme est à la fois froid et hautain. Fils de pianiste et proche du chef d’orchestre Sebastiano Viera, il veut devenir à son tour chef d’orchestre malgré les nombreux obstacles sur sa route (donc certains sont assez…inattendus). L’arrivé un chef d’orchestre renommé à l’école va finalement faire évoluer la situation et on va suivre l’évolution de nos deux personnages durant trois saisons de 24, 12 et 13 épisodes, tous produits par le studio JC Staff. Si la première saison se déroule d’ailleurs au Japon, les deux suivantes quant à elle sont basées sur l’Europe et principalement sur la ville de Paris où résident nos deux musiciens.

Nodame Cantabile, s’il n’a pas la qualité technique des autres titres de cette catégorie, reste tout à fait honorable et dispose par contre d’un très grand nombre d’interprétation variée du répertoire classique en solo, duo voire en orchestres complet : j’ai d’ailleurs personnellement beaucoup amélioré ma culture générale musicale à cette occasion car tous les classiques du genre finissent par y passer qu’il s’agisse des plus connus du grand public comme Beethoven, Mozart ou Bach que de plus techniques Rachmaninov, Bartok, Liszt ou Gershwin.

Léger, drôle, riche en musique, on passe vraiment un bon moment en compagnie de ce duo atypique, dans un milieu qui l’est tout autant pour le milieu de l’animation et il s’agit d’un titre qui convient à toute personne à la foi fan d’animation et de musique classique à mon avis.

  • Sakamichi no Apollo
    Jazz et amitié

Et de trois, en effet là encore une adaptation d’un titre manga de Yuki Kodama cette fois, comportant 9 tomes publiés en France chez Kaze. Réalisé par les studios MAPPA et Tezuka Production, on retrouve ici un duo bien connu du milieu de l’animation avec Shinichiro Watanabe à la réalisation et Yoko Kanno à la bande son. Diffusé en 2012 l’anime Sakamichi no Apollo, ou Kids on the Slope en occident, comporte 12 épisodes distribué en France par Dybex.

C’est avant tout une histoire d’amitié se déroulant à la fin des années soixante dans un Japon en mutation, et on y suit plusieurs personnages qui vont nouer des liens autour d’une passion commune : le Jazz. Le contraste entre les deux personnages principaux est assez important puisque d’un côté on a Sentaro garçon du coin à l’air brutal et à la démarche de délinquant mais qui s’épanoui vraiment en jouant de la batterie et de l’autre Kaoru, adolescent introverti et bon élève qui pratiquait le piano classique avant son départ de Yokosuka. C’est finalement grâce au jazz qu’ils vont parvenir à se comprendre avec au passage un coup de pouce du troisième personnage principal : Ritsuko, l’amie d’enfance de Sentaro dont Kaoru est amoureux.

On affaire ici à un anime tranche de vie agréable, rythmé par les répétitions du petit groupe de jazz, le tout dans un cadre rétro : un bon moment de détente sans enjeux particuliers la plupart du temps. Ici pas de course à la réussite où à la célébrité, juste le plaisir de jouer avec des amis.

  • Hibike Euphonium
    Le scolaire

Finissons ce petit tour de mes animes consacrés à la musique instrumentale avec le plus récent d’entre eux donc j’ai déjà un peu parlé : Hibike Euphonium. Adaptation d’un light novel de Ayano Takeda illustré par Nikki Asada, l’anime de 13 épisodes produit par le studio Kyoto Animation et diffusé chez nous chez Crunchyroll est un des animes marquants de l’année dernière.

Euphonium c’est l’histoire du club de musique du lycée Kitauji, club qui s’il a auparavant atteint un niveau plus qu’honorable, se retrouve désormais avec des résultats très faibles. On suit dans l’anime l’arrivée de nouveaux membres du club dont Kumiko Oumae une jeune fille indécise et un peu effacée qui jouait de l’Euphonium avant d’entrer au collège, Kousaka Reina une trompettiste de talent au tempérament froid et solitaire et qui tient la musique particulièrement à cœur, et Noboru Taki le nouveau professeur de musique et responsable du club très méthodique et strict.
Sous la houlette du nouveau professeur, le club décide de tenter de concourir au niveau national pour le titre de meilleure fanfare et ce malgré son faible niveau de départ. Bien sûr cela va passer par un entrainement intensif, une sélection drastique et va engendrer pression, tensions et compétition au sein du club. De nombreuses difficultés vont être mise à jour au fil des semaines et les amateurs d’anime tranche de vie prendront plaisir à suivre l’évolution des relations entre les différents membres du club. Néanmoins il ne faut pas perdre de vue qu’il s’agit au final d’un énième anime de compétition de club (ce qui ne l’empêche pas d’être un très bon titre) et que par conséquent le titre ne plaira pas à tout le monde.
Si le studio KyoAni est connu pour son travail technique quasi-irréprochable et de grande qualité, je trouve personnellement que Euphonium est un des plus beaux animes du studio notamment visuellement et la musique est agréable même si on est très loin des grande performances classique de Shigatsu et Nodame.

Au final un titre indispensable à tous les amateurs d’animes se déroulant dans un cadre scolaire, c’est un des meilleurs du genre. De par sa grande qualité il conviendra aussi à tous les non-réfractaires du genre. Euphonium aura d’ailleurs droit à une seconde saison après un film reprenant la première saison.

Music will save the world (or Galaxy)

Après deux catégories plutôt réalistes, du moins dans leur cadre, voici venir une catégorie beaucoup plus surprenante et originale : des animes typés Science-Fiction où la chanson va jouer un rôle clé et servir « d’arme » pour protéger la Terre, l’Humanité ou la Galaxie. Cette troisième partie est sponsorisée Satelight. Commençons par le plus connu d’entre tous :

  • Macross
    La superstar

Macross, probablement la seconde franchise de mécha la plus connue en général par les fan d’animes et dont j’ai déjà parlé longuement dans un précèdent article. Apparue en 1982 avec Macross sur un scénario de Shoji Kawamori, Macross c’est l’histoire d’un vaisseau alien qui s’écrase sur Terre dans le Pacifique en 1999. Prenant conscience qu’ils ne sont pas seul et surtout qu’ils sont sans defense, la plupart des états décident de s’unir et de créer un gouvernement mondial…ce qui entrainera une terrible guerre d’unification évoquée notamment dans Macross Zero. Les terriens décident dans le même temps de réutiliser le vaisseau Alien pour en faire leur vaisseau amiral et d’utiliser la technologie trouvée à bord pour réaliser un saut technologique.

C’est ainsi qu’en 2009 le vaisseau rebaptisé SDF-1 Macross est finalement paré au décollage avec ses escadrons de Valkyries : avions transformables en méchas de combat et capable de voler aussi bien dans le ciel que dans l’espace. C’est alors que l’attaque du peuple de géant Zentradi va débuter et le Macross va entamer un long voyage ponctué de combat entre Pluton et la Terre avec plus de 50 000 civils à bord suite à une erreur de warp. Parmi ces civils Hikaru Ichijo qui s’engage rapidement en tant que pilote et Lynn Minmay qui va quant à elle devenir un peu par hasard la star du Macross et devenir ainsi chanteuse.
Les humaines découvrent alors que la musique est inconnue aux Zentradis et qu’elle tend à refouler leurs pulsions belliqueuses. Finalement par la combinaison de la musique de Minmay, de la puissance du Macross et des pilotes de Valkyries, l’humanité échappe de très peu à l’annihilation au prix d’immenses sacrifices.
Par la suite afin d’assurer sa survie et d’éviter à nouveau l’extinction, l’humanité alliée aux survivants Zentradis commence à envoyer des flottes massives de colonisation aux quatre coins de la Galaxie. Les séries suivantes (Plus, Seven, Frontier et Delta) suivent ainsi chacune les fortunes diverses de certaines de ces flottes qui vont se trouver confronté à leur tour à un adversaires comme les Protodevilin dans Macross 7 ou les Vajras de Macross Frontier.

Dans les différents Macross on a donc un mélange permanent de performance musicale et de combats spatiaux à grande échelle avec des vaisseaux massifs et puissants et des méchas agiles et rapides. La présence d’un triangle amoureux entre les personnages principaux est une constante récurrente de la série mais chaque série a néanmoins sa particularité quant au chanteur principal de l’anime. Dans Macross il s’agissait d’une femme seule, dans 7 d’un homme à la tête d’un groupe de rocks, dans Plus d’une entité robotique, dans Frontier on avait deux chanteuse et finalement dans le futur Delta un petite groupe d’idols.

Globalement toutes les séries Macross sont agréables à suivre et des titres méchas adaptés même aux réfractaires du genre (sauf 7 qui est inutilement longue et peu prenante à mes yeux). Le film reprenant le premier Macross (Do You Remember Love) où la plus récente à ce jour Macross Frontier sont probablement les meilleures portes d’entrée en attendant de voir ce que donnera la prochaine série au printemps.

 

  • AKB0048
    Idols never surrender

Ne partons pas trop loin car ici encore on va retrouver le responsable de la saga Macross et son studio actuel Satelight pour un nouvel anime de SF basé…sur le plus célèbre groupe d’idols japonaises AKB48 d’où le nom de la série AKB0048. C’est ainsi que la plupart de titres et des doubleuses utilisées dans cette réalisation viennent directement du vrai groupe (ou d’un de ses dérivés). La série a été diffusé en deux saison de 13 épisodes en 2012 et 2013. AU passage si vous trouviez le scénario de Macross déjà craqué, ici on va plus loin.

Au XXIeme siècle, l’humanité ayant fini de ruiner la Terre et ses ressources, a entrepris de coloniser de nombreuses planètes de la galaxie pour poursuivre son développement. Afin d’améliorer les rendements de de faire taire tout contestation, des lois strictes sont imposées par le gouvernement central, parmi ces lois la prohibition des loisirs au premier rang desquels la musique. Néanmoins le légendaire groupe AKB48 devenu AKB0048 après sa reformation mène un lutte acharnée contre cette dictature en luttant à la fois en propageant leur musique et en se défendant par les armes contre les forces gouvernementales qui les traitent comme des terroristes (j’échange tout de suite nos terroristes contre les leurs au passage).
Sur la planète de Lancastar, quatre fillettes : Nagisa, Chieri, Orine et Yuka assistent un jour en cachette à une des concerts sauvages du groupe et décident de tout faire pour essayer d’intégrer à leur tour le groupe. C’est quatre ans plus tard que l’occasion pour les quatre filles de réaliser leur rêves va se présenter avec la campagne de sélection pour former la 77ème génération du groupe. Elles vont alors fuir leur planète en direction d’Akibastar la planète mère du groupe pour tenter de se mêler à la lutte pour la liberté galactique !

On va alors suivre les aventures des filles sur le dur chemin menant à la célébrité en tant qu’idol galactique : combats, chant, danse, élections par les fans, rien ne sera épargné au petit groupe au cours de la série qui se veut néanmoins mignonne du début à la fin ( les personnages ont des cœurs dans les yeux merde !).
Honnêtement c’est pas facile de parler de cette série, quand on y repense à froid ça parait tellement ridicule…et pourtant ça peut être terriblement prenant et c’est le titre qui est responsable de mon intérêt pour les autres animes d’idols en fait.
En résumé AKB0048 est un très bon divertissement basé sur un groupe d’idols dans un cadre SF, l’histoire bien qu’un peu stupide permet de donner du rythme et de l’action à un genre qui en manque ce qui lui permet de viser un public plus large que les simples fan d’AKB48.

 

  • Symphogear
    Le poing du chant

Troisième anime du genre et toujours le même studio aux commandes avec Satelight ici avec Senki Zessho Symphogear. Cette fois fini l’espace et les méchas, retour sur Terre avec des combats à l’aide d’armures surpuissantes.

Lors d’un concert du duo d’idols ZweiWing composé de Tsubase Kazanari et Kanade Amo un sorte d’alien connue sous le nom de Noise passe à l’attaque. Les deux chanteuses disposant chacune d’une armure Symphogear qui s’active au son de leur chant passent à l’attaque pour protéger les spectateurs. Une de leur fan, Hibiki Tachibana est alors gravement blessé et Kanade se sacrifie alors pour repousser l’ennemi. Ce faisant un fragment de sa relique Symphogear Gungir se retrouve à l’intérieur du corps d’Hibiki.
Deux ans plus tard le destin va réunir Tsubasa et Hibiki lors d’une nouvelle attaque du Noise et à cette occasion le pouvoir du Gungir enfouit dans le corps de cette dernière va s’éveiller à son chant. Elle va alors se retrouvée intégrer à la division qui lutte contre les apparitions du Noise afin de le repousser mais surtout découvrir se qui se cache derrière cette invasion. Au cours des trois saisons de 13 épisodes déjà diffusés notamment via Crunchyroll en France, Hibiki et Tsubasa vont affronter un grand nombre d’adversaire : porteurs d’autres reliques symphogear, Noise, alchimistes, scientifiques fous et autres divinité, à ce niveau-là en grand what the fuck on est plutôt bien servi ! Heureusement au fil du temps et un peu à grand coup de poing et de pied l’équipe va s’agrandir avec de nouvelles porteuses de reliques aux côté des deux principales protagonistes.

Ici si la musique joue un rôle, elle reste plus lointaine que dans la plupart des autres titres cités, on reste avant tout dans un shonen où des filles en armure vont devoir gagner en puissance au fil des épisodes pour repousser des ennemis de plus en plus puissant et retors. Malgré son scénario un peu bateau, la série possède de personnages attachants et une action de qualité ce qui explique l’annonce récente de la production d’une saison 4 puis 5. Le seul bémol que j’apporterais c’est que j’ai trouvé que le côté chanson s’estompait petit à petit après la saison 1.
Vous aimez voir des jolies filles en armure se battre à coup de poing, de sabre où de faux et chanter en même temps ? Symphogear est fait pour vous.

Et voici qui conclut ce trop long tour d’horizon des animes que j’ai vu où la musique tient un rôle important. Je suis conscient que la liste n’est pas exhaustive loin de là même parmi les animes que j’ai pu voir donc si un anime n’est pas présent : soit je ne l’ai pas vu, soit je ne l’ai pas spécialement aimé 😉